Un thermostat connecté peut faire baisser la facture sans rogner le confort, à condition d’avoir une programmation lisible qui colle à votre rythme.
Ce guide propose des scénarios prêts à l’emploi pour l’hiver (présence/absence), des variantes selon votre logement et votre système (PAC, chaudière, radiateurs électriques), plus une méthode rapide pour ajuster finement.
Quelques emojis, des repères clairs… et c’est parti. ❄️📱
Avant de programmer : 4 prérequis express
Avant d’écrire le premier planning, vérifiez l’essentiel. Cela évite 80 % des déceptions.
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Compatibilité & zones : identifiez si vous pilotez une seule zone (toute la maison au même rythme) ou plusieurs zones (jour/nuit, étage, pièces). Un chauffage zoné offre plus d’économies sans perdre en confort.
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Capteurs & emplacement : placez le thermostat à hauteur d’homme, loin des rayons du soleil, des courants d’air et d’un radiateur. Un mauvais emplacement fausse la mesure.
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Émetteurs : notez si vous avez plancher chauffant (forte inertie), radiateurs à eau, radiateurs électriques. L’inertie dicte l’ampleur des écarts jour/nuit.
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Fonctions “smart” : activez prudemment détection d’ouverture de fenêtre, pré-chauffage et géolocalisation. Testez-les une par une pour comprendre leur effet.
En cochant ces quatre points, vous partez sur une base saine et prévisible.
Principes d’hiver qui simplifient tout
Quelques règles simples rendent la programmation robuste dans la vraie vie.
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Écarts modérés : visez un écart jour/nuit de 1 à 2 °C. De grandes amplitudes provoquent des relances gourmandes et des yoyos de confort.
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Consigne réaliste : pour la plupart des séjours, 19–20 °C suffisent ; pour dormir, 16–17 °C conviennent aux adultes. Adaptez ensuite par pas de 0,5 °C.
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Inertie : plus l’émetteur est lent (plancher chauffant), moins on crée d’écarts ; plus il est réactif (électrique), plus on peut moduler.
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Stabilité = économies : un chauffage qui tourne doucement et longtemps consomme souvent moins qu’un chauffage qui monte/descend sans cesse.
Ces principes servent de boussole pour tous les scénarios ci-dessous.
Scénarios types “prêts à l’emploi”
Chaque scénario tient compte d’une présence standard. Ajustez les heures à votre quotidien.
1) Semaine “bureau” (logement inoccupé en journée)
Objectif : confort aux bons moments, sobriété le reste du temps.
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6h00–8h00 : séjour 19–20 °C, chambres 16–17 °C, salle de bains 21–22 °C 30 min avant l’usage.
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8h00–17h30 : abaissement global 17–18 °C (pièces de vie), chambres 16–17 °C.
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17h30–22h30 : séjour 19–20 °C, cuisine 18–19 °C, SDB 21–22 °C au moment de l’usage.
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Nuit : pièces de vie 17–18 °C, chambres 16–17 °C.
Ce scénario mise sur une maison qui “suit” votre rythme travail/retour, sans surchauffer le vide.
2) Semaine “télétravail”
Objectif : confort stable au bureau, sobriété ailleurs.
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8h30–18h00 : bureau 19–20 °C, séjour 18–19 °C, chambres 16–17 °C.
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Le reste du temps : appliquez le scénario “soirée/nuit” ci-dessus.
Une température stable au poste de travail évite les coups de fatigue et les relances brutales.
3) Week-end famille
Objectif : présence étendue et pièces actives à horaires variables.
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Matin : séjour 19–20 °C, SDB 21–22 °C à l’usage.
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Après-midi : séjour 19–20 °C si présence, 18 °C sinon ; chambres 16–17 °C.
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Soirée : séjour 19–20 °C, puis abaissement nocturne classique.
On garde du confort là où la vie se passe réellement.
4) Absence courte (1 à 3 jours)
Objectif : éviter la surconsommation, sans refroidir la maison à l’excès.
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Température d’absence : 16–17 °C pour les pièces de vie, 15–16 °C pour le reste.
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Relance : activez le pré-chauffage 2–3 heures avant le retour (ou via l’app dès que vous repartez).
Ainsi, le redémarrage n’est ni brutal ni énergivore.
5) Absence longue (vacances d’hiver)
Objectif : sécurité, anti-gel et redémarrage doux.
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Consigne anti-gel : 12–14 °C selon isolation (jamais en dessous des recommandations fabricant).
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ECS : réduisez ou mettez en mode vacances selon votre équipement.
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Relance : programmez la montée progressive la veille du retour.
On protège le logement tout en évitant une relance “mur” qui plombe la facture.
Mono-zone, multi-zones, têtes connectées : que choisir ?
Le bon outil dépend de votre logement. Voici comment décider sans se tromper.
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Mono-zone (un seul thermostat) : simple et efficace dans petits logements ou plans ouverts. Programmez le rythme global, puis corrigez pièce par pièce avec têtes thermostatiques mécaniques.
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Multi-zones : idéal dès qu’il y a étage ou usage distinct (nuit/jour, aile peu utilisée). Permet de chauffer où et quand il faut.
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Têtes thermostatiques connectées : utiles pour affiner pièce par pièce (chambres plus fraîches, SDB chaude à l’heure). Ne les multipliez pas inutilement : ciblez les pièces stratégiques.
Si vous hésitez, commencez simple (mono-zone + 2 ou 3 têtes aux bons endroits), puis étendez au besoin.
Géolocalisation vs planning fixe : lequel choisir ?
Les thermostats proposent souvent la géolocalisation (départ/arrivée détectés) et un planning.
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Planning fixe : fiable et lisible, parfait pour les routines stables.
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Géolocalisation : utile si les horaires varient, mais réglez une zone domicile assez large et un délai d’anticipation (pré-chauffage) pour éviter les retours à la maison “trop frais”.
Le meilleur des deux mondes consiste à garder un planning de base… et à laisser la géolocalisation ajuster à la marge.
Spécificités selon le système de chauffage
Tous les systèmes ne réagissent pas pareil : adaptez les écarts et les rythmes.
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Pompe à chaleur (air/eau, géothermie) : privilégiez des consignes modestes et stables, peu d’écarts jour/nuit ; laissez la loi d’eau travailler.
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Chaudière gaz/fioul : système réactif ; des écarts modérés fonctionnent bien. Attention aux surconsignes qui font grimper la conso.
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Radiateurs électriques : très réactifs ; les abaissements de 2 °C peuvent être pertinents, surtout si l’isolation est correcte.
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Plancher chauffant : inertia élevée ; limitez l’écart à 0,5–1 °C et privilégiez la stabilité.
Un réglage cohérent avec l’émetteur rend le confort plus homogène et les économies plus fiables.
Astuces “smart” qui font gagner sans effort
Ces fonctions automatiques valent le coup si on les règle finement.
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Pré-chauffage météo : le thermostat anticipe selon la température extérieure ; utile les matins froids. Testez et gardez un coussin de temps.
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Détection d’ouverture de fenêtre : coupez le chauffage 10–15 minutes quand une fenêtre s’ouvre ; évite de chauffer l’air qui s’enfuit.
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Rapports d’énergie : suivez les heures de marche par zone et par jour ; cherchez les anomalies (pièce qui consomme trop, horaire mal calé).
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Limite de chauffe : imposez une température max temporaire si tout le monde a tendance à “pousser” le curseur.
Ces aides automatiques marchent mieux quand on les active une par une, en observant l’effet sur 2–3 jours.
Méthode rapide : régler “juste” en 30 minutes
Besoin d’un résultat fiable sans y passer la soirée ? Procédez ainsi.
> Choisissez votre scénario parmi ceux ci-dessus (semaine bureau, télétravail, week-end).
> Saisissez les consignes par plage horaire avec un écart de 1 à 2 °C entre jour et nuit.
> Définissez les pièces clés (séjour, SDB, bureau) et laissez les autres dans une fourchette basse.
> Activez une seule fonction smart (pré-chauffage ou géoloc.) et observez 48 h.
> Ajustez par pas de 0,5 °C là où le confort n’est pas au rendez-vous, puis n’y touchez plus pendant 24 h pour stabiliser.
En une demi-heure, vous obtenez une base solide, facile à optimiser ensuite.
Erreurs courantes à éviter
Une courte liste pour gagner du temps, avec une idée simple en tête : moins, c’est mieux.
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Multiplier les écarts : plus il y a de micro-plages, plus le système relance. Préférez 2–3 grandes plages propres.
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Surconsigne le soir : passer de 18 à 22 °C d’un coup coûte cher et ne réchauffe pas plus vite. Montez progressivement.
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Couper totalement la nuit : relances du matin souvent énergivores. Un abaissement modéré est plus sûr.
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Ignorer l’emplacement du thermostat : s’il voit le soleil ou un radiateur, il se trompe de plusieurs degrés.
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Tout activer d’un coup : géoloc, fenêtre, météo… Activez une fonction à la fois pour savoir ce qui marche.
Éviter ces pièges rend la programmation plus lisible et… votre hiver plus tranquille. 😊
En bref
Un thermostat connecté ne fait pas la magie tout seul : il excelle avec des consignes réalistes, des écarts modérés et un planning clair.
Choisissez un scénario adapté (bureau, télétravail, week-end, absence), tenez compte de l’inertie de vos émetteurs et ajustez doucement par pas de 0,5 °C.
Résultat : un confort régulier, moins de relances et une facture qui respire.
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