Un radiateur qui reste froid en haut, qui glougloute ou qui chauffe moins qu’avant a souvent… de l’air à l’intérieur.
La purge permet de chasser cet air pour retrouver une chaleur homogène, sans augmenter la consigne ni la consommation.
Voici un pas-à-pas simple pour purger proprement, sans inonder, avec les contrôles à faire après. 💧🛠️
Avant de commencer : sécurité et matériel
La purge est une opération simple si l’on reste méthodique. Préparez l’espace et gardez les enfants/animaux à distance.
Pour travailler proprement, réunissez d’abord ces éléments.
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Une clé de purge (ou tournevis plat selon le modèle).
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Un récipient peu haut (bol, barquette) et un chiffon/essuie-tout.
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Une vieille serviette ou un sac poubelle ouvert pour protéger le sol/socle.
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Des gants fins (l’eau peut être tiède) et, au besoin, une lampe.
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Accès à la chaudière pour lire le manomètre et remettre la pression.
 
Quand tout est prêt, vous limitez les gestes brusques et les risques d’éclaboussures.
Comprendre le principe
L’air se loge en haut des radiateurs et empêche l’eau chaude d’occuper tout le volume.
La purge consiste à laisser sortir l’air jusqu’à l’arrivée d’un filet d’eau régulier, signe que le radiateur est à nouveau plein.
Indices qu’une purge s’impose :
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Haut du radiateur froid, bas chaud.
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Bruits d’eau (glouglous) en marche.
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Radiateurs éloignés qui chauffent mal alors que la chaudière fonctionne.
 
Si vous vous reconnaissez, la purge est le bon réflexe.
Le pas-à-pas illustré (radiateur à eau classique)
Suivez ces étapes dans l’ordre.
Prenez votre temps : en quelques minutes par radiateur, le confort revient.
> Coupez le chauffage. Éteignez la chaudière ou stoppez le circulateur. Laissez reposer 15–30 min pour que l’eau se calme et que l’air remonte.
> Ouvrez les vannes du radiateur. Mettez le robinet et la tête thermostatique en grand ouvert (position max) afin de ne pas freiner la circulation après purge.
> Protégez et positionnez le récipient. Placez la serviette sous le purgeur, glissez le récipient au plus près de l’orifice. Gardez le chiffon prêt.
> Insérez la clé de purge. Le purgeur est généralement en haut, côté opposé au robinet. Tournez très légèrement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (un quart de tour suffit).
> Laissez l’air s’échapper. Vous entendez un sifflement : c’est normal. Maintenez la clé sans tirer. Quand un filet d’eau arrive, attendez 2–3 secondes de débit stable.
> Refermez sans forcer. Tournez doucement dans le sens horaire jusqu’au contact. Essuyez la goutte. Inutile de serrer fort : vous risqueriez d’abîmer le joint.
> Répétez si besoin. Si le radiateur était très « aérien », refaites une micro-purge après 1 minute pour chasser la dernière bulle.
> Passez au radiateur suivant selon l’ordre conseillé (voir section suivante). Procédez de la même manière.
> Remettez la pression à la chaudière. Après une ou plusieurs purges, le manomètre peut afficher une pression trop basse. Ajoutez de l’eau via le robinet de remplissage jusqu’à 1–1,5 bar à froid (reportez-vous à la notice).
> Relancez le chauffage et vérifiez que le radiateur chauffe du bas vers le haut en quelques minutes.
En allant doucement aux étapes 4–6 et avec un récipient collé au purgeur, vous évitez 99 % des éclaboussures.
Ordre de purge conseillé
L’ordre aide l’air à trouver la sortie plus facilement, surtout dans les logements à plusieurs radiateurs.
Pour optimiser le résultat, tenez compte de la distance et de l’étage.
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Commencez par les radiateurs les plus éloignés de la chaudière et les plus hauts (étage).
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Redescendez progressivement vers la chaudière et terminez par les pièces proches du générateur (rez-de-chaussée).
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Dans un appartement, faites plutôt les pièces au fond, puis celles près de l’entrée/chaudière.
 
Cet ordre limite les retours d’air et réduit le nombre de purges à refaire.
Astuces anti-éclaboussures
Même avec soin, une micro-goutte peut surprendre. Ces gestes simplifient la vie.
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Récipient contre le purgeur : mieux vaut un bol large qu’un verre haut.
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Chiffon roulé juste sous l’orifice : il casse la goutte et évite les jets latéraux.
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Ouverture millimétrée : un quart de tour suffit. S’il n’y a pas de sifflement, ouvrez un poil de plus.
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Serviette au sol : étendez-la sur 30–40 cm autour du radiateur, au cas où.
 
Avec ces précautions, la purge reste propre, même sur radiateur très « chargé » en air.
Cas particuliers et petites différences
Tous les radiateurs ne se ressemblent pas. Voici comment adapter sans se tromper.
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Tête thermostatique : mettez-la au maximum pendant la purge. Certaines têtes « anti-gel » (position ❄️) ferment presque le débit : à éviter le temps de la purge.
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Sèche-serviettes : purge en haut (souvent côté opposé au robinet). Le filet d’eau peut être très fin : soyez patient.
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Purgeur automatique (petit cylindre laiton) : s’il fuit, ne démontez pas. Refermez la mini-vis (au sommet) d’un quart de tour. Si ça continue, faites intervenir un pro.
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Aucun purgeur visible : ne desserrez pas les gros écrous de raccord (risque de fuite). Faites poser un purgeur par un professionnel.
 
Adapter la méthode au type d’équipement évite les mauvaises surprises.
Contrôles après purge (5 points rapides)
Une fois la maison remise en chauffe, validez que tout est en ordre.
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Le radiateur devient chaud en haut au bout de quelques minutes.
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Aucun suintement au niveau du purgeur (vérifiez à la main, chiffon sec).
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Pression chaudière stable autour de 1–1,5 bar à froid (jusqu’à 2 bar possible selon modèles).
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Silence retrouvé : plus de glouglous.
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La chaleur est plus homogène dans la pièce au bout d’1 h.
 
Si un point cloche, une deuxième micro-purge et un léger complément de pression suffisent souvent.
Erreurs courantes à éviter
Certaines habitudes font plus de mal que de bien. Les connaître, c’est s’en passer.
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Purger chauffage allumé : l’eau circule vite, ça éclabousse et l’air ne sort pas bien. Mieux vaut à l’arrêt et tiède/froid.
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Trop ouvrir le purgeur : l’air sort déjà à un quart de tour ; au-delà, vous invitez les jets d’eau.
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Forcer au serrage : un simple contact suffit. Trop serrer abîme le joint ou la tête de purge.
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Oublier la pression : après plusieurs radiateurs, la pression chute ; pensez à remettre 1–1,5 bar.
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Sauter l’ordre : purger d’abord près de la chaudière laisse de l’air au fond du réseau.
 
Ces pièges évités, la purge devient une formalité saisonnière.
Quand s’abstenir et appeler un pro
La purge ne règle pas tout. Dans certains cas, mieux vaut diagnostiquer en profondeur.
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Perte de pression persistante (vous remettez de l’eau tous les jours).
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Eau très noire/boueuse à la purge (bouchons de boues → désembouage à envisager).
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Radiateurs tièdes partout malgré une chaudière en marche (circulateur ou réglage de courbe).
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Fuites visibles au niveau des robinets, coudes ou corps de radiateur.
 
Un professionnel testera le circulateur, la courbe de chauffe, l’équilibrage et proposera, si besoin, une intervention ciblée (désembouage, remplacement de purgeur, pose d’un pot à boues).
En bref
Purger un radiateur, c’est ouvrir très légèrement le purgeur à l’arrêt, laisser s’échapper l’air jusqu’au filet d’eau stable, refermer sans forcer, puis remettre la pression à la chaudière avant de relancer.
En respectant l’ordre de purge et avec un récipient collé au purgeur, vous évitez l’inondation… et vous retrouvez une chaleur homogène, sans hausse de facture. 😊
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